La cigarette électronique : une simple tendance à la mode ?

Arrivée rapidement sur le marché français, la cigarette électronique (dit vaporette) a connu une ascension importante et fait débat : tout le monde a son avis sur la question.
Certaines personnes pensent que c’est un phénomène de mode et que dans quelques années, ce sera un lointain souvenir. Mais connaissent-ils vraiment l’influence que cela peut avoir sur la vie du fumeur qui souhaite arrêter ?
De très nombreux témoignages vont dans ce sens : « 37 ans de tabagisme, j’ai pu arrêter d’un coup grâce à la cigarette électronique, j’ai essayé d’en fumer une vraie, impossible, dégoûtée du tabac! »
Moins nocif pour la santé que le tabac, le «vapotage» a été évalué pour la première fois sur ses propriétés d’aide au sevrage tabagique. Et les résultats, quoique préliminaires, sont plutôt encourageants, selon une étude italienne publiée dans la revue PLOS One .
L’équipe du Dr Riccardo Polosa, de l’université de Catane, en Sicile, a confié des cigarettes électroniques à 300 volontaires fumant au moins 10 cigarettes par jour. Ces personnes, qui ont déclaré en début d’étude n’avoir pas l’intention d’arrêter de fumer dans un avenir proche, ont été réparties en trois groupes. Chaque groupe recevait des recharges plus ou moins chargées en nicotine: 7,2 mg par flacon pour le premier, 5,4 pour le deuxième, sans nicotine pour le troisième. Aucune consigne particulière n’a été donnée aux participants.
Au bout de trois mois, une part significative des participants avaient complètement arrêté ou réduit de plus de moitié leur consommation de tabac. Le sevrage complet concernait entre 4 % et 17 % des volontaires selon les groupes, et la baisse significative de la consommation (réduction d’au moins 50 %), entre 20 % et 26 %. Au bout d’un an, 8,7 % des participants, tous groupes confondus, déclaraient avoir complètement arrêté de fumer.
Il est à noter qu’aucun effet indésirable n’a été constaté par les volontaires.
Au-delà de la réalité des chiffres et du sevrage avéré, il apparait que cette sensation de plaisir retrouvée dans la vaporette est partagée par beaucoup, et notamment par ceux considérés comme étant de gros fumeurs.
En conclusion, cette étude confirmant le sentiment des anciens fumeurs porte à croire que ce n’est pas un effet de mode, mais qu’au contraire la vaporette pourrait devenir une vraie solution au tabagisme.